Marcher et filmer la paix en Bosnie-Herzégovine du 5 au 15 juillet 2025, 30 ans après le génocide de Srebrenica...
- La Fabrik
- 17 juil.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 sept.
« La lutte de l’homme contre le pouvoir est la lutte de la mémoire contre l’oubli. »
Milan Kundera (le livre du rire de l’oubli – 1978)

Du 5 au 15 juillet 2025, pendant la Marche pour la Paix à Srebrenica, 29 européens de 15 à 60 ans, de 6 nationalités différentes (Allemagne, Bosnie-Herzégovine, Espagne, France, Irlande, Ukraine), Angélique, Aïda, Altijana, Anaïs, Aoifa, Beatriz, Ena, Hana, Ida, Frédéric, Jasmine, Julie, Lamija, Lauren, Marie, Mirsada, Nelly, Sanja, Sofiaa, Artus, Daniel, Florentin, Paul, Raphaël, Renato, Samer, Sanja, Stephan, Szymon ont lutté contre l’oubli. Elles et ils se sont engagé-e-s avec force et humanisme pour ne pas oublier le génocide de Srebrenica où 8372 hommes, de tous âges, ont été massacrés par l’armée Serbe menée par Ratko Mladic, tout cela parce qu’ils n’étaient pas serbes. Pour tout faire aujourd’hui pour que ce genre d’événements ne se reproduise plus.
Cette aventure montre que rien n’est perdu, que tout est encore possible !

Avec le soutien de l’Office Franco-Allemand de la Jeunesse, du Ministère de la Culture DRAC Pays de Loire, le Conseil Départemental de Loire-Atlantique, le FDVA 44, la Métropole de Nantes, la commune Mauges sur Loire et de 48 participants à la cagnotte "Leetchie" lancée à cette occasion, 4 films (2 documentaires et 2 fictions) ont été écrits et réalisés en 7 jours dans un contexte humain très fort et dans un contexte géopolitique au combien instable et contraire aux valeurs de paix.


Ce collectif de citoyennes et citoyens européens réuni-e-s en un troupe de cinéma a suivi sur 7 jours une sorte de parcours initiatique, humain et artistique en sillonnant la Bosnie-Herzégovine : -lundi, écriture au lycée Druga Gymnazija à Sarajevo;


-mardi, marcher sur 25 kms avec les survivants et leurs familles pour le premier jour de la marche afin d’éprouver les enjeux du projet ;

-mercredi, à Tuzla, approfondir cette émotion grandissante, la comprendre un peu plus en rencontrant des jeunes artistes bosniens qui participent à la reconstruction mentale du pays, en visitant le Mémorial de Tuzla et en assistant à une pièce de théâtre sur Srebrenica ;

-jeudi, retourner sur la marche pour la paix pour son arrivée à Potocari et partager les dernières heures avec les marcheurs et le peuple bosnien réuni en nombre ce jour-là (60 à 80000 personnes) pour rendre hommage aux morts et à leurs familles et commencer à capter des images pour les fictions et finir les documentaires ;



-vendredi, samedi et dimanche, finir les tournages et les montages des films à Sarajevo ;
-lundi, finir le projet en visitant le musée du Tribunal Pénal International pour l’Ex-Yougoslavie à Sarajevo, en organisant la présentation des films en salle de cinéma devant 60 spectateurs (participants et familles) au Kino meeting point et en participants aux festivités du 14 juillet à l’Ambassade de France ;

Ce nouveau projet s’inscrit dans la suite du film réalisé sur les guerres de Vendée en juin dernier et est à voir comme une sorte d'odyssée humaine et artistique, une série que nous allons continuer à développer ensemble (j’espère aussi avec vous qui êtes en train de lire) pour les salles de cinéma, les musées, les collèges, les lycées et internet. L'intention est de lancer, grâce aux films réalisés, le débat autour de l'histoire que nous avons envie d'écrire et de vivre ensemble, de la compréhension d'un espace commun où cerner ce qui est réel et ce qui est fiction est un enjeu crucial :
Dans quelle histoire nous inscrivons-nous ? Dans quelle histoire avons-nous envie de nous inscrire ou dans quelle histoire devons-nous nous inscrire ? Entre ce que nous apprenons à l'école et ce que nous apprenons par nous-même, quelle part reste-t-il aux faits historiques ? Quelle est la part de nos interprétations et réinterprétations ?Et surtout, comment pouvons-nous écrire une histoire commune et la partager ?
En effet, en 2025, 30 ans après le génocide de Srebrenica, à 2000 kilomètres d'ici, résonne encore une rengaine que l'humanité ne voulait plus entendre, oublier le procès de Nuremberg de 1945. 30 ans après, le danger n'a pas disparu, bien au contraire. L'émotivité de notre air du temps est si à vif, que la balance a tendance à pencher du côté des sentiments de défiance et du rejet de l'autre. Connaître donc une rupture du vivre ensemble n'est plus à écarter. Il est urgent de s'interroger sur « le pourquoi avoir envie de vivre ensemble ? », d'envisager sous toutes ses facettes cet équilibre qui pose une société dans le cadre démocratique. Et c’est pour cela, pour mieux se rencontrer et partager à nouveau, nous souhaitons poursuivre ce projet autour du « marcher » ensemble à la manière de Martin Luther King et de la marche pour l'égalité en 1983 (France), en sillonnant l'Europe à pied, de 2025 à 2027, des Mauges à Belfast, en passant par Srebrenica et Auschwitz-Birkenau.
Pour découvrir les 2 fictions, nous serons très heureux de vous inviter à les découvrir en salle de cinéma fin septembre 2025 ..
Prochaine étape de "Filmer l'Europe pour la transformer " à la Haye pour découvrir le Palais de la Paix...
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